lundi 29 octobre 2012

Cassez vous, vous serez pauvres et cons !

« Casse toi, riche con », c’était il y a un mois le gros titre de Libération qui défraya la chronique. Il faisait référence à la petite phrase de notre désormais regretté président Sarkozy (le temps rend les souvenirs amusants) et à l'évasion fiscale de notre désormais regrettable président Arnault.

Jean-Michel Apathie accusait férocement le journal de clientélisme et par la même occasion faisait profiter son confrère de ses innombrables postillons. Une douche matinale bienvenue tant sa logorrhée verbale semblait désaxée de la réalité.
Michou’, de son œil d’expert affûté, décela chez la rédaction du journal la volonté de faire le buzz avec du sensationnalisme de bas étage. Sauf que si le but était purement commercial, pas la peine d’avoir fait un BEP vente pour se rendre compte que c’était une mauvaise opération. La régie pub du journal perdait son plus gros client (LVMH) la semaine qui suivit. 
Même si on peut difficilement accuser la rédaction d'être mercantile, il est amusant de constater que tout comme la gauche libérale qu’il défend, le journal créé par Jean-Paul Sartre doit aujourd’hui répondre de certaines de ses contradictions. Quelle était la ligne éditoriale de ce cher Joffrin pour occulter le fait que, il y a deux ans, son actionnaire majoritaire, le saint patron du capitalisme, Edouard de Rotschild, s’était exilé en Israël pour raison fiscale. Une actualité trop foisonnante, sans doute…

lundi 22 octobre 2012

L'Amérique, on la veut pas, mais on va l'avoir profond

Vague pipeau médiatique amenant au nationalisme américain - 2ème round - Apollon mormon - prix Nobel de la guerre - arène romaine - hostilités capitalistes - conclusion de philosophie moderne.

A moins de vivre actuellement en République islamique ou bolivarienne, vous aurez sans doute noté dans les journaux que les débats de la présidentielle américaine ont commencé. D’abord exaspéré par la couverture médiatique de l’évènement, j’ai moi aussi fini par être aspiré dans la turbine informationnelle du pipeau journalistique au point que je me demande si je ne suis pas moi aussi américain… Rapidement je reprends mes esprits toutefois mais il m’est impossible de décoller de ce spectacle fascinant, grandiose. Je suis subjugué devant tant de beauté et pour cause.

Assez rapidement dans le 2nd débat on distingue les deux personnalités en lice pour la place de chef de meute de ces indiens d’Amérique dont la peau n’est plus très rouge. On en a déjà eu de multiples descriptions dans les médias mais le fait de les voir est saisissant et on comprend pourquoi les membres du public qui posent leurs questions tremblent de terreur et souillent leur pantalon aux plis pourtant impeccables devant ces monstres venus se livrer une lutte sans merci.

dimanche 14 octobre 2012

Kadhafi et les arabes


Kadhafi et la démocratie - vous reprendrez bien un peu de suffrage universel direct - un dictateur à la place d'un monarque - la Panarabie - la question des arabes à l'aube de la 3ème Guerre Mondiale - la réponse de Jean-Christophe Victor - rire jaune conclusif.  

Mouammar Kadhafi n'a pas dit que des conneries... il en a aussi écrites. Je ne sais pas si vous avez jeté un oeil à son Livre Vert, mais c’est très beau. C’est dans ce livre qu’il explique que la démocratie occidentale telle que nous la connaissons n’est qu’une dictature comme les autres. C’est vrai, réfléchissez : le suffrage universel direct par exemple, n’est jamais que le diktat du plus grand nombre sur les autres et ça, même un royaliste vous le dira. Et le plus grand nombre n’est pas forcément majoritaire ! Les 52% de François Hollande laissent 48% de votants insatisfaits et près de 20% d'abstentionnistes majeurs qui le sont potentiellement tout autant. 

Le Livre Vert nous explique également que le peuple doit se passer de leader et se diriger tout seul. Toutefois, l’exécution des glorieux préceptes portés par ces pages laisse à désirer. Kadhafi fut un dictateur. A l’instar de Franco ou George W. Bush, le libyen a du sang sur les mains et il a pris le pouvoir de celles des innocents. Rappelez-vous. Par une chaude nuit de l’été 1969, alors que le flower power et les acides rongent la jeunesse et la mécanique nord américaine, un jeune militaire s’empare du pouvoir par la force. Là où ce coup d’état diffère de celui perpétré contre Hugo Chavèz en 2002 par exemple, c’est qu'à l'époque, le peuple n’a pas bougé une oreille. Personne n’est descendu dans les rues pour protester. Il faut dire que Kadhafi vient remplacer Idris 1er, monarque mis en place par les britanniques et les américains. Autant dire qu’en bon employé modèle, Idris ne fait pas trop de vague et laisse à ces messieurs le soin d’implanter leurs bases militaires, leurs banques mais également leurs puits de forage pétrolier.

lundi 8 octobre 2012

Apologie du looser contemporain…


Sarkozysme et Méritocratie - Looser de l'entertainment - Marketing de l’échec - Confessions de Nick Clegg - Arnault VS Zuckerberg - Pendez-les!

En 2007, un élan méritocratique déferlait sur la France. Il fut si fort et si puissant qu’il conduisit à l’élection de notre grand, par ses ambitions, mais non moins nain dans ses valeurs, ex président (ce serait presque donner du crédit à la morphopsychologie).
Pendant que Pierre Bourdieu se retournait dans sa tombe, Nicolas Sarkozy, lui, affirmait avec solennité que l’un des problèmes de la France pouvait se résoudre grâce à la simple volonté de ses citoyens. En effet, si les chômeurs n’avaient pas de travail, c’est parce qu’ils ne voulaient pas travailler. Si les étrangers voulaient vivre en France, ils n’avaient qu’à le mériter. Entrecoupé d’une semaine sur le bateau de Bolloré et d’un footing bien mérité, il déclamait avec une rigueur kafkaïenne les préceptes individualistes de Tocqueville.  


lundi 1 octobre 2012

My taylor is rich...

Avalanche médiatico-populiste - crise économique fondamentale - la richesse s'explique par la pauvreté - des buts millénaires - conférence putassière - un homme courageux - des chiffres qui ne comptent pas - un repas gâché.

Face à l'avalanche de constatations médiatico-populistes qui déboule ces temps-ci, toutes ces révélations frappantes de journalistes figés dans une auto-complaisance pathétique nous expliquant à nous, le peuple, qu'il semblerait en effet que l'inégalité soit le grand mal du siècle, que le pays sombre lentement mais surement dans une crise sans précédent dont il n'est pas près de se relever, face à tout cela, je n'ai pu m'empêcher de me poser quelques questions. 
En effet, le constat économique a de quoi surprendre: comment se fait-il que des pays dits "riches" comme la France, les Etats-Unis ou la Grande Bretagne, puissent ainsi sombrer économiquement et se retrouver bientôt dépassés par des pays autrefois "pauvres" ou "en développement" alors qu'on nous avait pourtant bien expliqué qu'on était confortablement assis sur le toit du monde et qu'on nous mangerait dans la main pour toujours. Ce qui me laisse perplexe ici, ce n'est pas tant la question que la sémantique. En fin de compte, qu'appelle-t-on "pays riche"? Riche de quoi? D'argent? De travail? De PIB? Si tant est qu'une telle chose doive être mesurée, elle devrait l'être à la richesse de ses plus démunis. C'est vrai, réfléchissez... Que ce soit en Chine, en France ou aux Etats-Unis, les régions les plus riches servent d'indicateurs de bien être alors qu'elles jouxtent bien souvent les villages les plus pauvres, soigneusement ignorés. D'ailleurs, avant de se poser la question de la richesse, posons-nous celle de la pauvreté.