« Casse toi, riche con », c’était il y a un mois le gros titre de
Libération qui défraya la chronique. Il faisait référence à la petite phrase de
notre désormais regretté président Sarkozy (le temps rend les souvenirs
amusants) et à l'évasion fiscale de notre désormais regrettable
président Arnault.
Jean-Michel Apathie accusait férocement le journal de clientélisme et par la
même occasion faisait profiter son confrère de ses innombrables postillons. Une douche matinale bienvenue tant sa
logorrhée verbale semblait désaxée de la réalité.
Michou’, de son œil d’expert affûté, décela
chez la rédaction du journal la volonté de faire le buzz avec du
sensationnalisme de bas étage. Sauf que si le but était purement commercial,
pas la peine d’avoir fait un BEP vente pour se rendre compte que c’était une
mauvaise opération. La régie pub du journal perdait son plus gros client (LVMH)
la semaine qui suivit.
Même si on peut difficilement accuser la rédaction d'être mercantile, il est amusant de constater que tout comme la
gauche libérale qu’il défend, le journal créé par Jean-Paul Sartre doit aujourd’hui
répondre de certaines de ses contradictions. Quelle était la ligne éditoriale de
ce cher Joffrin pour occulter le fait que, il y a deux ans, son actionnaire majoritaire, le saint
patron du capitalisme, Edouard de Rotschild, s’était exilé en Israël pour
raison fiscale. Une actualité trop foisonnante, sans doute…