lundi 17 septembre 2012

Triste époque

Triste époque - Horloge apocalyptique - Politique de l'autruche menant le peuple à une dépression sournoise - La paresse ne réfléchit plus - Fuite des corps - Zarathoustra avait raison -  Supériorité supposée - Woody Allen avait raison - Résultat logique sous forme d'écrits.  

Triste époque que celle à laquelle nous vivions. Là où la rigueur du début de siècle dernier avait laissé place aux deux plus grandes internationales de la rigolade fratricide, semblant faire prendre conscience à l'Homme de sa véritable nature et de ce vers quoi il devait aspirer, la seconde partie de siècle ne fut qu'une longue et joyeuse partie de jambes en l'air. Résultat, c'est le bordel. L'horloge solaire annonçant la fin du monde baigne mollement dans une lumière crépusculaire qui n'augure rien de bon et tout le monde tente soigneusement de ne pas y penser. Politique de l'autruche qui tourne au ridicule et se retourne contre le peuple qui l'applique. Celui-ci sombre lentement mais surement dans une dépression interminable et inavouée. Une lourde paresse l'accable et il appelle ça "confort" comme on le lui à dit et il est bien content comme ça. Le résultat est sans appel. Les réflexes ont disparu et le cerveau ne tressaille plus que lorsqu'un animateur télévisuel beugle qu'Auxerre à inscrit un but face à Sochaux. Seules les nombreuses variations du CAC 40 font resurgir en lui un vieux réflexe de survie. L'angoisse de voir ses économies dilapidées par la gloutonnerie des institutions en place le font mollement réagir, jusqu'à ce que son programme du soir commence et que son angoisse s'estompe, laissant place au vide d'un télé-crochet inconsistant. On ne fait plus réfléchir la paresse. 



Dans la rue, des corps absents fuient et se fuient les un des autres, jetant en permanence un oeil par dessus leur épaule, oubliant que tous fuient la même chose. Triste spectacle que celui d'une foule effrayée par le vent qui souffle. Ils ont peur que le temps ne les rattrapent un jour. Zarathoustra et son auteur avaient raison. Il semble d'ailleurs que rien de bon n'ait été fait depuis. Ce livre s'érige en rempart ultime contre la stupidité. Il est probablement l'un des plus beaux objets jamais créés par l'esprit humain, l'une des rares preuves de sa supériorité supposée acquise. En effet, j'aimerais rappeler que la supériorité de l'esprit humain ne se déclare pas impunément. Il faut être fou ou membre du Likoud pour s'affirmer sans preuve d'une supériorité quelconque. D'ailleurs, et c'est bien là mon propos, il n'y a vraiment plus rien de supérieur en l'Homme par les temps qui courent. C'est vrai, réfléchissez. Il n'y a qu'à regarder ce qu'on nous sert en guise de philosophe de nos jour pour comprendre que les tartes à crème dans la gueule, c'est plus pour l'empêcher de continuer à dire n'importe quoi que pour l'emmerder réellement...

D'ailleurs la supériorité humaine, finalement qu'est-ce que c'est sinon Dieu qui dans un moment de grâce ultime décide de s'exprimer au travers d'un homme ou d'une femme au demeurant banal et qui, illuminé par le génie divin, finit par transcender son monde et son époque. Dieu est mort. Rappelez-vous. C'était un matin d'août. La rosée du matin commençait à peine à s'évaporer quand la banlieue d'Hiroshima a vu naître un second soleil hideux et gluant. L'Homme était parvenu à surpasser Dieu, rendant sa position obsolète et mettant le grand barbu sur le carreau. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Woody Allen: "Dieu est mort et moi-même, je ne me sens pas très bien". 

Pourquoi alors écrire ces quelques lignes? Faire le constat de la tristesse d'une époque, de la mienne et nous redonner du baume au coeur pour attaquer les défis qui nous attendent. Tenter de faire revivre les esprits garants de la culture d'antan, capables de nous piquer à vif et de nous faire réagir. Nous rappeler au souvenir de ces hommes conscients de leur force une fois unis, conscient que la réflexion et le symbole sont plus forts que la bêtise, le nombre et le nazisme. Il ne nous reste plus que ça à faire. 


Supériorité de la race Humaine? Le singe se marre...

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